Quatre stations d’hydroliennes ont été construites dans la commune Caluire dans le but d’exploiter le potentiel du Rhône. Elles devraient générer une puissance d’un gigawatt-heure d’électricité par année.

Ceci représente une bonne alternative dans le secteur de la production énergétique. Il y a un siècle en arrière, Lyon fonctionnait avec des bateaux-moulins sur le Rhône. Les moyens ont évolué, et les Lyonnais vont de nouveau mettre en marche des turbines pour exploiter la force du fleuve. Quatre hydroliennes, situées à Caluire seront en mesure de produire un gigawatt-heure d’électricité annuelle, ce qui équivaut la consommation de 400 foyers pour un début.

Écologie et local

1.5 millions d’euros ont été investis pour ce projet. Il fait suite à un appel d’offres à projets publié en 2015 par les Voies navigables de France. Un appel accordé à deux entreprises locales. Le Grenoblois Hydroquest a élaboré et réalisé les hydroliennes, tandis que le lyonnais Hydrowatt, filière hydroélectrique du groupe Unit-e, récupéra la “ferme” pour les 18 prochaines années.

Les deux entreprises ont financé l’installation, l’Union européenne et une banque appartenant à la région.

Installées à Cherbourg, les quatre hydroliennes étaient construites depuis plusieurs semaines au port Edouard Herriot. Elles ont été par la suite, dirigées sur le fleuve jusqu’à l’endroit de la “ferme”, sur une plateforme, en amont du pont Poincarré, entre le Parc de la Feyssine et celui de Saint-Clair, où elles ont été plongées en début de semaine. Deux étages comprenant quatre turbines sont immergés au fond du Rhône, et sécurisées par deux grandes barges à la surface. Les matériaux utilisés sont assez solides pour résister au choc dû aux objets entraînés par les eaux, affirme Hydroquest.

“Une branche industrielle française nouvelle”

L’entreprise a examiné ses hydroliennes sur la Loire, à Orléans, depuis 2015. D’autres stations d’hydroliennes sont programmées sur les grands fleuves français, y compris la Garonne. Hydroquest prévoit également l’installation d’une hydrolienne marine le long des côtes d’Armor. Cependant le mégaprojet qui retient l’attention, devrait être accompli dans la région avec l’implantation de 39 hydroliennes dans l’Ain, en amont du barrage de Génissiat, durant 2019.

Hydroquest projette une “nouvelle filière industrielle française” et loue un moyen écologique propre et plus rentable que d’autres énergies vertes. Absence d’émission de gaz à effet de serre une fois l’implantation achevée, pas de pollution aquatique ni de nuisance due au bruit et pas d’infrastructure. La rentabilité de la ferme de caluire est en mesure d’éviter 300 tonnes de rejet de CO2.

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