Lors du dernier conseil de la métropole, Pascal Blache a évoqué l’idée d’un permis à points pour les vélos.
L’association La Vile 0 Vélo conteste cette proposition de l’élu du 6e arrondissement et objecte qu’elle n’a aucune réalité nationale.
C’est l’arrivée d’une piste cyclable sur le cours Vitton qui a fait réagir Pascal Blache, apparemment irrité, lors du dernier conseil de la métropole. Pour lui, le permis à points pour vélos s’impose parce qu’une minorité de cyclistes nuit au quotidien de la majorité, et ce constat appelle une réglementation plus contraignante pour les cyclistes.
Pour Fabien Bagnon, co-président de l’association La Ville à Vélo, le permis à points pour vélos n’a aucune réalité nationale, ce qui n’est pas le cas du débat sur le port du casque obligatoire.
Ce militant associatif avoue ne pas comprendre la position de Pascal Blache ; habituellement, il menait une politique cyclable volontariste et honnête et là, à la grande surprise de tous, il adopte une position politique menaçante, décevante, déplacée dans le cadre du Grand Lyon. De son côté, David Kimelfeld, côté métropole, a tout simplement écarté l’idée du permis, estimant cette proposition non appropriée. Le grand Lyon pencherait plutôt vers l’élaboration d’un guide de bonne pratique pour les cyclistes, guide qui devrait être prêt en octobre prochain. On y abordera le sujet du partage de la voirie. Fabien Bagnon affirme que cette campagne serait plus intelligente, qu’ils s’y associeraient pour faire comprendre aux cyclistes qu’ils doivent également être respectueux des autres usages dans les espaces publics.
C’est justement à propos du partage de l’espace public, que Pascal Blache a évoqué l’idée du permis à points. D’après lui, son intention est de protéger les plus vulnérables, en l’occurrence les prétans, qui seraient impliqués dans 25% des accidents. Le maire du 6e arrondissement invite alors les associations à encourager les bonnes pratiques, non respectées par certains cyclistes, plutôt que de multiplier les recours administratifs. Mais les membres de l’association La Ville à Vélo, regrettent quant à eux, que l’élu de la métropole “définisse les gens selon leur mode de mobilité”. Pascal Blache aurait affirmé que 35% des Lyonnais sont des piétons. Ce qui ne veut rien dire parce que tout le monde est tour à tour piéton, cycliste ou automobiliste. D’après l’association, la bonne conduite de chacun n’est pas liée à son mode de déplacement le plus courant ; le devoir du citoyen est de faire un bon usage des biens publics en respectant les réglementations du vivre-ensemble quel que soit son mode de mobilité. Une réunion devrait se tenir dans les prochains jours, et l’association compte œuvrer en ce sens.
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