La maison de Baecque est fière de célébrer dix ans riches en développements, tandis que le web a révolutionné habitudes et métiers.

Étienne de Baecque, a fêté hier les dix ans de son entreprise, construite sur 700 m², dans une ancienne usine de textile, au centre du 6e arrondissement. Il raconte qu’il a débuté avec une salariée dans son appartement. L’initiative paraissait plutôt aventurière, mais de manière ingénieuse, ils ont misé sur l’embellissement extérieur pour lui donner l’apparence d’une grande maison de ventes.

Un lieu à Drouot

Pendant ce temps, il a signé un partenariat en 2010 avec Géraldine d’Ouince, et en 2014 avec Jean-Marie Sarrau. Il travaille avec une équipe de quinze collaborateurs, exerçant entre Lyon et Paris.

Connue à travers la capitale, l’étude de Baecque a également racheté la maison Enchères Rive Gauche en 2014 et a trouvé un lieu à Drouot. Malgré la concurrence d’internet, le lien reste important pour quelques spécialités de niche. Il explique que pour un Combas, non, mais pour un dessin ancien, un objet archéologique, le client a besoin d’avoir l’objet entre ses mains. De cette manière, la traditionnelle peinture française, ou un moine franciscain en position de prière… datant de 1400, sera en vente à Lyon, le 12 novembre, a donc fait le déplacement vers Drouot.

La brocante en voie de disparition

En une dizaine d’années, le métier a évolué. Il a été remarqué que le web facilite la communication entre acquéreur et vendeur, gratuitement, et quelque soit la distance entre eux. Cependant, il a fait disparaître le marché le marché de la brocante, en d’autres mots, des métiers d’intermédiaires, qui achetaient des œuvres d’art de montagne par exemple à Marseille, pour revendre à Chamonix. Le commissaire-priseur indique qu’ils ont gagné en transparence et perdu en mystère.

Le goût des clients a également évolué. Avant, ils admiraient les meubles anciens, et les casseroles en cuivre. Actuellement, les objets anciens sont difficiles pour la vente, la brocante a tendance à disparaître.

Rachat de Milliarède

L’étude a pris possession de la maison de vente Milliarède, le 1er septembre. L’officier ministériel précise qu’ils ont repris les deux salariés, mais pas les locaux de la rue Sidoine-Apollinaire, à Vaise, qui feront certainement ‘l’objet d’une opération immobilière.

L’objectif de la maison de vente était de récupérer les “petites spécialités” telles que les minéraux et violons (qui seront mis en vente le 20 novembre), mais aussi les cartes postales, les timbres, … Ces spécialités sont évaluées par des experts qui permettent une mise en vente équitable pour chaque objet. C’est un moyen qui permet de compenser la baisse des ventes courantes.

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