Ce mardi, la demande d’expulsion des occupants, tous migrants, de l’ex-collège Maurice-Scève, situé dans la rue Louis-Thévenet à la Croix-Rousse à Lyon, a été rejetée par le tribunal administratif de Lyon.

L’audience en référé avait eu lieu la veille et le mardi le verdict est tombé : pas d’expulsion, pour le moment, des migrants qui occupent l’ex-collège Maurice-Scève.

La plainte formulée par la Métropole de Lyon, propriétaire des lieux, visait une centaine de jeunes migrants qui se sont installés dans les anciennes salles de classe du collège depuis deux semaines.

Le motif de la demande d’expulsion par la Métropole est que des travaux de démolition des bâtiments sont imminents. Mais juge des référés a fait valoir que la seule affirmation pas encore effective selon laquelle une entreprise serait désignée fin octobre à cette fin, ne permet pas d’exiger une évacuation rapide du site parce que la date de réalisation de ces travaux n’est que prévisionnelle et non fixée.

Vers une occupation des lieux pérenne

Jean-Paul Vilain, président de la Coordination urgence migrants, est satisfait de la décision du juge qui a rejeté la demande d’expulsion au motif qu’il n’y a aucune urgence à faire évacuer les lieux puisque les projets immobiliers ne sont pas encore définis. Le président de la coordination urgence migrants rappelle qu’ils ont déjà gagné deux fois sur le même sujet pour la Maison Mandela à Villeurbanne. Il en profite pour réitérer la demande déjà formulée d’une convention d’occupation précaire. Selon lui, ce serait plus intelligent de signer une telle convention précisant une date correspondant vraiment à une nécessité de début de chantier.

Les gens soutenant les jeunes migrants, pour la plupart mineurs, considèrent qu’il s’agit d’une belle victoire collective mais la tâche est rude car l’heure est, plus que jamais, à rendre pérenne l’occupation des lieux. Aux portes de l’hiver, il y a urgence à s’organiser pour éviter le pire pour les migrants. L’association “coordination urgence migrants” craint que la Métropole crée quand même d’autre obstacles en essayant par exemple de couper l’accès au réseau électrique ou à l’eau potable. C’est qu’une déclaration de travaux par Métropole pour couper l’électricité en amont du collège a déjà eu lieu, selon Jean-Paul Vilain. Reste l’espoir, pour la coordination urgence migrants que l’humanisme l’emporte sur les intérêts économiques.

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